REVE EROTIQUE

Il y en a qui pratiquent le naturisme chez eux, d'autres dans des centres, d'autres encore sur certaines plages. Moi, c'est le métro. Ce matin là, je décidai donc d'essayer la station Solferino.       
Sitôt arrivé, je vis qu'il y avait déjà du monde sur le quai et comme d'habitude (my way en anglais), je sentis beaucoup de regards se poser sur moi…ni réprobateurs ni moqueurs mais plutôt coquins…
La rame n'était pas encore arrivée qu'un couple s'est approché de moi et m'a demandé si l'on avait le droit de se promener tout nu. Je leur ai répondu que oui, la notion d'attentat à la pudeur ayant été récemment abolie tout comme la peine de mort l'avait été plusieurs années auparavant.
Alors mes interlocuteurs se mirent à se déshabiller également et d'autres personnes commencèrent à les imiter. Le quai fut bientôt jonché de jupes, de chandails, de pantalons à faire baver d'envie un compagnon d'Emmaüs.
Le couple en question s'installa sur un banc et commença à faire l'amour et là aussi un phénomène de contagion se produisit. Bientôt, la station Solferino ne fut plus qu'un immense baisodrome totalement surréaliste mais "normal" dans un rêve et je ne pus résister à l'envie de me masturber face à un spectacle aussi excitant.
C'est là, hélas, que je me suis réveillé découvrant des traces sur les draps dont une certaine chanson nous rappelle qu'ils ont une assez bonne mémoire.
Je me fis alors la réflexion suivante: sachant que le réseau métropolitain est truffé de caméras enregistrant nos moindres faits et gestes, les caméras du rêve avaient-elles enregistré la scène onirique ?
Sans aucun doute oui…mais face à l'impossibilité de visionner ces images, j'ai trouvé plus commode d'en reconstituer de mémoire au moins une… à vous d'imaginer les autres…

(Marc)