LA TENDRE GUERRE DES BOUTONS

A MARC...

MON AMOUR

J'aime d'abord ces pas qui me conduisent et me ramènent inéxorablement vers toi. J'ai envie de courir et, paradoxalement, je ralentis mon allure afin de mieux écouter cette vague d'émotions diverses qui me gagne au fil de ma progression comme un lent prélude jouissif.
Te voilà enfin! J'aime déjà te toucher du bout des cils, dans un premier regard nouveau-né qui me fait te découvrir à chaque fois dans l'émerveillement.
Je m'approche lentement et entre dans cette aura parfumée qui augure si bien du goût de ta peau... Puis vient le premier contact: juste un frôlement presque timide;comme un apprivoisement.
Ensuite nos lèvres se rencontrent, nos bouches affamées se cherchent, se trouvent, se reconnaissent, s'ouvrent et s'embrasent dans un long baiser profond et langoureux...
Mes mains, comme amnésiques de toi, partent à la rencontre de ton corps; parcourant ta nuque, tes larges épaules, ton dos jusqu'au creux de tes reins; froissant un peu sous la pression de mes paumes enfièvrées ta chemise qui fleure bon le linge fraîchement repassé.
Enhardies , les voici qui s'attaquent en douceur aux boutons de ta chemise.
Mon coeur commence à battre la chamade et je ne peux déprendre mes yeux des tiens. Un à un, je défais les boutons et découvre ton torse. Une irrésistible fascination m'attire vers cet épiderme avec la soudaine envie féline de mordre et de griffer cette chair offerte à ma gourmandise.
Je prends le temps de te respirer, de m'imprégner de ton odeur corporelle. Ma langue retrouve le goût de ta peau. Serpentine et mutine, elle lèche, lape, titille et fouineuse, investit ton nombril, tandis que mes mains caressent ton dos .
A cet instant, ton souffle devient plus fort, ta tête bascule légèrement en arrière et tes mains viennent enserrer ma tête alors que ma bouche descend, aventurière, un peu plus bas...
L'obstacle de la ceinture du pantalon vient soudain freiner ma lente investigation.
Je m'agenouille devant toi et, lentement, je libère l'ardillon de la boucle et, après un instant suspendu entre deux parenthèses d'éternité où je savoure ces secondes uniques; avec une application d'écolière un peu démoniaque, j'ouvre un à un les boutons de ta braguette qui éclosent sous mes doigts comme autant de fleurs sauvages.
Un renflement avantageux tend le tissu de ton slip et cette hampe qui se dresse fièrement et que je devine éveille en moi instantanément un fourmillement délicieux qui remonte, frissonnant le long de mon échine et embrase d'une coulée tiède mon entre-jambes.
Je ne peux, sur l'instant, m'empêcher de fermer les yeux tandis que ma langue court sur mes lèvres soudainement asséchées par l'émoi suscité...
Je colle mon nez contre ton slip et hume cette odeur humide et douceâtre qui signe si bien ton désir.
Une excitation commune nous gagne, le trouble est à son comble dans cet instant fragile, à la lisière d'un basculement que nous savons par avance, irréversible. Une espèce d'ivrese nous rive l'un à l'autre dans une étrange aimantation des corps et coeurs.
Enfin, je cède à toutes ces tensions accumulées dans la retenue et te libère de ta frêle prison de tissu pour découvrir, ravie, le triomphe incarnat de ta royale virilité ...

PAUSE/////

Vous avez aimé? Pas autant que moi !!! A vous de dire si vous souhaitez lire la suite....